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… vu par Arlette

Follett Ken ♦ Peur blanche

Le jour de Noël, un échantillon du virus Madoba-2 disparaît du laboratoire écossais Oxenford. Antonia Gallo a 48 heures pour en retrouver la trace…

Ex-flic devenue chef de la sécurité d’Oxenford Medical, Antonia Gallo craint le pire. Entre les mains de terroristes, le Madoba-2 peut devenir l’une des armes biologiques les plus efficaces qui soit, contaminant une ville en quelques heures et entraînant la mort de tous ses habitants. Antonia se rend aussitôt chez Stanley Oxenford, le patron du laboratoire. Et le piège se referme sur elle : les criminels l’ont devancée et séquestrent déjà Stanley et sa famille afin de leur extorquer des informations. Les heures sont comptées. Tandis qu’au-dehors la tempête de neige fait rage, elle doit agir vite. Qui sont les preneurs d’otages ? Que veulent-ils ? Commencent alors les quarante-huit heures les plus explosives de son existence.

La complexité de l’écriture

Au départ, l’action de ce roman se déroulait sur plusieurs mois, mais, en cours d’élaboration, Ken Follett a resserré l’intrigue pour la faire tenir en moins de quarante-huit heures. Du coup, d’autres problèmes ont surgi. Par exemple, comment faire progresser l’histoire d’amour entre Antonia Gallo et Stanley Oxenford dans un laps de temps aussi court ?

Tel un chercheur observant des souris dans leur cage, l’écrivain s’est penché sur ses personnages pris en otages pour en dresser des portraits d’une saisissante acuité. Un thriller magistral.

Un très bon cru

Voilà un très, très bon Ken Follett. Cela faisait un petit temps qu’il ne nous avait pas régalé de la sorte. Ça commence d’emblée, dès le premier chapitre, ce qui est, il faut bien l’avouer, assez rare chez cet auteur qui aime prendre son temps pour introduire son sujet. Là rien de tel, panique à bord dès le premier chapitre : un virus mortel se balade dans la nature et il faut le retrouver rapidement avant qu’il ne décime toute l’Angleterre.

 

Follett multiplie les personnages et les petites histoires parallèles. On s’attache à tout ce petit monde qui croit traverser des épreuves pénibles sans se douter que ce qui lui pend au nez est bien plus terrible encore. Tout se croise et se recoupe pour se rejoindre dans le grand final.

On peut reprocher à l’auteur de tirer quelques ficelles déjà utilisées dans d’autres livres et le côté un peu trop caricatural de certains « méchants » mais bon, on lui pardonne volontiers tant le suspens est haletant.

 

L’auteur :

  Ken Follett, né à Cardiff, au pays de Galles, le 5 juin 1949, est le fils de Martin et de Veenie Follet.

 Dans l’Angleterre d’après guerre, posséder des jouets est non seulement rare pour les enfants Follett, mais encore leurs parents, qui étaient très pieux, ne leur permettent ni d’aller au cinéma ni même d’écouter la radio. Les seules sources de divertissement du jeune Ken sont les histoires que lui raconte sa mère et son imagination qui le plonge dans un monde aventureux et inventif.

 Il commence à lire très tôt, et la bibliothèque locale est son refuge favori. « J’avais peu de livres à moi et j’ai toujours été reconnaissant envers les bibliothèques municipales. Sans l’accès à des livres gratuits, je ne serais jamais devenu un grand dévoreur de livres ; si vous n’êtes pas un lecteur, vous n’êtes pas un écrivain. »

 À l’âge de dix ans, il s’installe avec sa famille à Londres, où il termine ses études secondaires. Puis il poursuit des études de philosophie à l’University College. Un choix qui peut sembler étonnant pour le fils d’un inspecteur des impôts, mais évident pour Ken étant donné son éducation religieuse et les différentes questions qu’il se pose à ce sujet. Il est persuadé que son choix modela sa vocation d’écrivain. « Il existe une connexion réelle entre la philosophie et la fiction. En philosophie vous traitez de questions telles que : Nous sommes assis à cette table, mais la table existe-t-elle réellement Question tout à fait idiote, mais en étudiant la philosophie, vous devez prendre ce genre de chose au sérieux et avoir une imagination fertile. Lorsqu’on écrit des romans, c’est similaire.» S’interroger sur ce qui est réel dans l’environnement d’une salle de cours est une chose. Choisir de devenir mari et père est une autre réalité. En effet quand sa petite amie, Marie, tombe enceinte, le jeune couple se marie à la fin de son premier trimestre à la faculté et leur fils, Emanuele, naît en juillet 1968.

 « Ce n’est pas le genre de chose que vous envisagez d’accomplir à l’âge de dix-huit ans. Mais quand la situation se présente, c’est palpitant. Je me sentais doublement comblé car je me plaisais à la faculté et en même temps c’était terriblement excitant d’avoir un bébé et de s’en occuper. On l’adorait et il était très affectueux. Il l’est encore.

C’est également à la faculté, dans l’atmosphère grisante de la fin des années 1960, au moment de la guerre au Vietnam, que Ken commence à développer une passion politique. « On discutait de politique tout le temps. » Les manifestations étudiantes semblaient prendre une dimension mondiale. Nous étions jeunes et avions l’arrogance qui s’ensuit, mais en me remémorant les points de contestation pour lesquels nous luttions, je pense encore aujourd’hui que, dans l’ensemble, nous avions raison

En septembre 1970, il suit un cours accéléré de trois mois qui lui offre un diplôme. Il se lance sur la piste de l’écriture. Il démarre en tant que reporter au journal South Wales, puis journaliste au Québec-Galles du Sud et à l’Echo à Cardiff. Puis, après la naissance de sa fille Marie-Claire en 1973, il devient chroniqueur pour le Evening News à Londres.

Comme il ne réussit pas à obtenir le titre du « meilleur reporter d’investigation » qu’il à Obtenir le titre du visait, Ken commence à écrire des romans la nuit et pendant ses week-ends.

En 1974, il quitte définitivement le monde de la presse et décide de rejoindre un petit éditeur à Londres : Everest Books.

Ses premiers livres ne se vendent pas très bien, mais il est encouragé et reçoit les conseils d’un agent littéraire américain, Al Zuckerman. de l’ONU. Jusqu’au jour où ils pressentent tous les deux que Ken a écrit un best-seller. Zuckerman lui dit : « Ce roman va avoir un succès énorme!»

Eye of the Needle propulse Ken au rang d’auteur à succès. Publié en 1978, il remporte le prix Edgar et se vend à plus de dix millions d’exemplaires !! Le succès du livre permet à Ken de donner sa démission, de louer une villa dans le Midi et de se consacrer entière ment à la rédaction de son roman suivant: Triple.

« J’étais très soucieux de ne pas pouvoir réitérer le même succès. Ce qui arrive à de nom breux écrivains. Ils écrivent un livre formidable, le suivant n’est pas aussi bon et ne se vend pas aussi bien, le troisième pas davantage et ils n’écrivent jamais de quatrième livre.

J’étais conscient que cela pourrait m’arriver et j’ai donc travaillé dur pour Triple afin qu’il soit aussi passionnant que Eye of the Needle .

La famille Follett retourne en Angleterre trois ans plus tard : le théâtre, le cinéma et Toutes les festivités que Londres peut offrir manquent à Ken qui, de plus, désire voter. La famille s’installe dans le Surrey où Ken s’engage dans les projets du Parti travailliste. Il tombe amoureux de Barbara Broer, secrétaire du bureau local du Parti, et l’épouse en 1985.

Le couple vit désormais dans le Hertfordshire, dans un ancien presbytère, qui est aussi la résidence secondaire du fils et de la fille de Ken, du fils et des filles de Barbara, leurs conjoints et leurs enfants.

Barbara est membre du parlement de Stevenage – un poste qu’elle avait obtenu en 1997 et pour lequel elle fut réélue en 2001 et 2005 – et ministre de l’Égalité dans le gouverne ment de Gordon Brown. Ken l’aide dans sa campagne et les autres activités relatives au Parti. Malgré son engagement politique, il n’a jamais laissé la politique prendre le pas sur l’écriture.

Ken follett a écrit seize romans en vingt-cinq ans.

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