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… vu par Arlette

Hislop Victoria ♦ L’île des oubliés

l'île des oubliésAlexis Fielding, jeune femme anglaise en quête d’identité et sur le point de prendre une décision capitale pour le reste de son existence, découvre l’incroyable histoire de sa famille: trois générations de femmes émouvantes et courageuses, au destin lié à Spinalonga, l’île des lépreux…

Quels mystères effrayants recèle cette île des oubliés? Quelles épreuves ont vécues Maria et les siens? Pourquoi la mère d’Alexis a-t-elle si violemment rompu avec son passé? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la bouleversante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets…

Alexis ignore tout du passé de sa mère. Celle-ci n’en a jamais parlé : elle avoue seulement avoir grandi à Plaka, un petit village crétois, avant de se marier et de déménager à Londres.

De sa famille, elle ne connaît que l’existence d’une tante, Maria, aperçue sur une vieille photo sépia.

Pour en savoir plus, elle part visiter le village natal de sa mère situé en Crête. Sofia, sa mère, lui remet alors une lettre destinée à Fotini, une vieille amie.

Arrivée à Plaka, Alexis va alors faire une terrible découverte : juste en face se dresse Spinalonga, l’île où l’on envoyait les lépreux de 1903 à 1957. Elle apprend avec horreur qu’un membre de sa famille, son arrière-grand-mère, y aurait péri…

Fotini lui conte alors l’histoire dramatique de sa famille et ses liens avec la léproserie.

Ainsi, après une brève première partie introductive, l’auteur commence les chroniques d’une famille confrontée à la maladie, au rejet, à la mort, à la 2° guerre mondiale et à l’occupation allemande, à des mariages arrangés et à l’adultère : on se demande parfois comment des générations si proches peuvent être victimes de tant de maux, mais cette abondance de souffrances, loin de lasser le lecteur, tient ce dernier en haleine tout au long d’un récit bien orchestré.

Depuis Eleni, l’arrière-arrière-grand-mère, jusqu’à Alexis, en passant par Anna et Sofia, les personnages traversent le temps de 1939 à 1958, en quête de réponses, faisant face à leur destin, et acceptant finalement leur passé commun, malgré sa complexité et son âpreté : la maladie, l’exil puis la mort d’Eleni, le déchirement des deux sœurs, la lèpre et la guérison de Maria, le meurtre d’Anna, l’adoption de Sofia et son déni perpétuel du passé, tous ces malheurs deviennent finalement un hymne d’espérance, et le lecteur en vient à ressentir une forte empathie pour les divers personnages.

Le livre peut sembler un peu long, mais il est malgré tout bien construit – alternance entre les chroniques familiales et la quête identitaire d’Alexis et de sa mère – et prenant, qualités que n’ont pas tous les livres de nos jours : j’en veux pour exemple les descriptions de Spinalonga, précises et documentées, qui pourront peut-être vous communiquer comme à moi le désir de visiter ces lieux fascinants !

Enfin, la progression chronologique du récit permet d’appréhender l’histoire moderne de la Crête, mais aussi l’amélioration récente des conditions de vie des lépreux ; par ailleurs l’exclusion, les préjugés, et la peur du fléau sont des thèmes essentiels de cette fiction, qui nous rappelle quelle souffrance peut être éprouvée lorsque l’on est confronté à des regards hostiles.

L’auteur :

Victoria HislopVictoria Hislop, de son nom de jeune fille Victoria Hamson, est née en 1959 à Bromley dans le Kent.

Elle a grandi dans Tonbridge et a fait ses études à la « Tonbridge Grammar School for Girls ».

 Victoria Hislop est diplômée de littérature anglaise à Oxford. Elle a été lectrice en anglais au Collège St Hilda, à Oxford, puis a travaillé dans l’édition en tant que journaliste avant de devenir un auteur.

Elle a épousé l’éditeur Ian Hislop le 16 Avril 1988 à Oxford . Ils ont deux enfants, Emily Helen (né en 1990) et William David (né 1993).

Le fait de devenir mère en 1990 a été le catalyseur pour un changement de carrière et elle a commencé à travailler comme journaliste pigiste, spécialisée dans les caractéristiques sur le rôle parental et sur l’éducation.

Lorsque l’un des magazines pour qui elle écrivait lui a demandé de faire un article sur l’Australie, elle a bifurqué vers le journalisme de voyage et a depuis été sur tous les continents.

Elle a écrit sur tout, en essayant tout : du rafting sur la rivière Colorado, à la randonnée à cheval à travers les Andes, en passant par l’éléphant d’équitation en Inde et l’escalade sur la Grande Muraille de Chine. Elle s’est aussi essayée à l’achat de lingerie à Paris, de chaussures à Florence et à la couture à Rome.

Son premier roman « The island » a été publié en 2006. Le Sunday Express l’a alors saluée comme « le nouveau Capitaine Corelli ».

Ce livre fut numéro1 best-seller en Grande-Bretagne. Son succès fut en partie le résultat d’avoir été choisi par le Club de Richard & Judy Book pour leur livre de l’été 2006. Il a remporté le prix « Révélation de l’année » au Gala des Galaxy British Book en 2007. Il a fait l’objet d’une série télévisée très populaire en Grèce.

Son deuxième roman, “The Return” (Le Retour) a aussi connu un succès international.

Ses livres ont étés traduits en plus de vingt langues.

Un recueil de nouvelles “One Cretan Evening” (Une Soirée crétoise),  ainsi qu’un troisième roman,  “The Thread” (Le Fil) sont parus en anglais en 2011.

Après avoir vécu à Londres pendant 20 ans elle est retournée à la Kent, où elle vit dans Sissinghurst avec son mari, Ian Hislop, et leurs deux enfants adolescents.

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