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… vu par Arlette

Mankell Henning ♦ L’homme inquiet

l'homme inquietQuitte à être solitaire, que ce soit loin du bruit, de la ville, du monde. A la soixantaine, un homme se force à prendre une décision : aller vivre à la campagne, ce qui, il le sait, est un saut dans le vide. Il a pour seule compagnie son chien et quelques vieux fantômes qui ne le lâchent pas, quelques démons qui ont pour nom amours mortes, ratages de la vie, infortunes. Il se dit qu’il est temps de songer à la retraite, dire adieu au labeur, à cette part de lui-même. Là il constate le désastre : que lui reste-t-il en dehors du boulot ? Cet homme inquiet, presque à la torture, qui fait le bilan de son existence, qui a confondu vie personnelle et travail, qui, toujours, doute de lui et des autres, c’est Kurt Wallander.

A la soixantaine, sans regret ni amertume, l’écrivain suédois Henning Mankell a, lui aussi, pris une décision: se libérer, tourner la page, en finir avec Wallander. Se quitter bons amis avant de n’avoir plus rien à se dire, plus à rien imaginer ensemble. Un divorce sans commun accord. Le personnage ne peut que se plier à la volonté de son maître, star du polar scandinave, dont l’oeuvre fabuleuse (théâtre, jeunesse, essais, fictions…) est traduite dans le monde entier. Le couple Mankell-Wallander, moins fidèle que Simenon-Maigret, aura quand même tenu une vingtaine d’années, soit neuf romans.

Mankell a choisi de faire de son personnage un type des plus ordinaires. En quelques lignes, dans leur dernière aventure, il lui brosse un portrait peu flatteur : « Il appartenait à la génération qui avait fini de grandir dans les années 1960. Mais il n’avait jamais été impliqué dans un mouvement politique, n’avait jamais participé à une manifestation, n’avait jamais réellement compris l’enjeu de la guerre au Vietnam, pas plus qu’il ne s’était intéressé aux luttes de libération dans des pays qu’il aurait eu des difficultés à situer sur une carte. Il était ignorant. »

Mankell, écrivain sensible à la marche du monde, prêt à la critiquer, à prendre position, ne supporte pas l’ignorance – l’aveuglement. Wallander n’est pas son double, plutôt son contraire. Certes, ils ont vieilli ensemble. Certes, ensemble, ils ont affronté meurtres et violences, sont devenus père, puis grand-père…

Dans cet ultime roman de pure mélancolie, de vague à l’âme lancinant, peut-être le plus obsédant de toute la série, les vieux compères cherchent à comprendre l’impossible. Henning Mankell utilise son personnage pour nous raconter ses propres inquiétudes, interroger les chaos de notre époque.

L’Homme inquiet se situe en 2003, c’est-à-dire maintenant. Mankell plonge son flic trop bon enfant, un peu lâche parfois, dans un tourbillon d’interrogations, d’enquêtes, aussi intimes que politiques. Avec un rien de romantisme, il lui bâtit, pour son dernier tour de piste, une intrigue qui mêle histoires de famille, amours, disparitions énigmatiques, espionnage. On y sent le temps qui passe. On y devine la peur de la vieillesse. On y lit des souvenirs heureux et des erreurs, les petites choses de la vie comme les grandes énigmes, faits divers ou ruptures politiques : la « pseudo-neutralité » de la Suède pendant la Seconde Guerre mondiale, l’autre guerre, dite la guerre froide, qui n’en finit pas de finir, les espions de tous bords, russes ou américains, l’assassinat toujours non élucidé du ministre suédois Olof Palme (1986), la haine raciale qui, aujourd’hui, enfle en Europe…

Wallander souffre, cherche à démêler le bien du mal. Il a la mémoire qui flanche, des trous noirs, des absences qui finissent par le ronger. Mankell ne lui tend pas la main. L’oubli – le déni de l’Histoire comme des histoires – est pour cet écrivain, qui ne rejette pas le qualificatif « engagé », une faute irréparable.

Alors qu’à soixante ans, sa petite mécanique semble se rouiller un peu (oublis, incompréhensions, manque de discernement et pertes de mémoire…, l’âge, en somme !), le beau-père de sa fille lui reparle d’une vieille histoire de sous-marins russes repérés dans les eaux suédoises il y a bien longtemps, en pleine guerre froide. Et voilà qu’il disparaît, et que sa femme est assassinée. Il va bien falloir que Wallander reprenne ses esprits et retrouve ses bons vieux réflexes, car cette affaire est très opaque. Le beau-père n’a pas laissé la moindre trace, rien, « à croire qu’il est parti en fumée », écrit Mankell. Une grande dernière enquête, encore, obsédante et mélancolique, par un maître du policier suédois : de quoi bien commencer l’année 2012.

Grand-père d’une petite Klara, Wallander a réalisé ses rêves : vivre à la campagne avec son chien.

Après avoir évoqué avec le commissaire la guerre froide et une affaire de sous-marins russes dans les eaux territoriales suédoises, le beau-père de sa fille Linda, ancien officier de marine, disparaît, puis c’est le tour de la belle-mère. Soupçons d’espionnage. Au profit de la Russie ? Des États-Unis ? Parallèlement à la police de Stockholm et aux services secrets, Wallander mène sa dernière enquête. C’est alors qu’il amorce sa propre plongée en profondeur : les années écoulées et les femmes de sa vie défilent. Et la petite Klara devient son ultime balise.

Au-delà de l’intrigue, la force et la beauté du roman résident dans le portrait riche et bouleversant de celui qui se dévoile ici sous la plume de son créateur, Henning Mankell.

 

L’auteur :

Henning Mankell est un auteur suédois né le 3 février 1948 à Härjedalen, province située au centre de la Suède. Très vite abandonné par sa mère, il est élevé par son père, juge d’instance.

Ses premiers rêves : devenir artiste et voyageur. Le premier le mènera à Paris à l’âge de seize ans où il écrit et répare des clarinettes, et le second, quelques années plus tard, en Afrique : D’abord en Guinée Bissau où il tombe amoureux du continent tout entier, puis en Zambie dans les années 70, et enfin à partir de 1985 à Maputo au Mozambique où il dirige la seule troupe de théâtre professionnelle du pays.

Henning Mankell a débuté sa carrière professionnelle comme assistant-metteur en scène à l’âge de dix-sept ans. Passionné de théâtre, il a ensuite dirigé une scène de la province de Scanie.

Auteur d’une quinzaine de livres pour enfants et pour adultes, il est considéré comme l’un des maîtres incontestés du polar suédois. Il est connu internationalement grâce à la série des Wallander qui met en scène un inspecteur du même nom.

 

Henning Mankell a quitté la Suède il y a longtemps, partageant sa vie entre son pays natal et le Mozambique.

À la fin des années 80, alors que ses séjours africains durent généralement de six à sept mois, il s’absente pendant deux années. Durant cette période, le mur de Berlin est tombé, et lorsqu’il rentre au pays, ça n’est pas seulement un régime qui s’est écroulé en Europe, c’est aussi la société suédoise et son modèle socio-économique si réputé, si envié, qui s’effondre en face de lui.

Ainsi nait donc Kurt Wallander, né du hasard d’un annuaire téléphonique d’Ystad (ville moyenne de Scanie, tout au sud de la Suède) – Son nom a été trouvé au bout d’un doigt posé dans un annuaire téléphonique, et des réflexions d’un écrivain dramaturge, metteur en scène, sur le devenir de ce modèle en passe de disparaitre.

En 1991, il publie « Meurtriers sans Visage » où apparait pour la première fois Kurt Wallander, inspecteur de police dans une ville moyenne du sud de la Suède, et qui deviendra le personnage récurent de ses romans policiers. Ce commissaire désabusé est entouré par une équipe de policiers où chacun possède une personnalité soigneusement décrite. Les meurtres sanglants auxquels Wallander est confronté le plongent au fil des romans dans un état de plus en plus dépressif ; l’aspect psychologique est aussi important pour Mankell que l’intrigue elle-même.

Toutes ces aventures se déroulent dans la petite ville d’Ystad, en Scanie, dans le sud de la Suède, même si Wallander se déplace une fois en Lettonie (les Chiens de Riga) et enquête sur un meurtre dont les origines remontent en Afrique du Sud (la Lionne blanche). Le sol du proche Danemark est souvent foulé.

La volonté de Mankell est de toucher ses concitoyens, de leur faire partager ses doutes, ses désillusions, et il choisit pour ce faire le genre policier, miroir de notre société.

Peut-être est-il un nostalgique des années « tendres » lorsqu’il fait dire à Wallander : « Dans mon enfance, la Suède était un pays où les gens reprisaient les chaussettes (…) Puis, soudain, un jour, c’était fini. On a commencé à jeter les chaussettes trouées. Personne ne prenait plus la peine de les raccommoder. Toute la société s’est transformée. »

En but à l’individualisme forcené des années 90 et aux dérives sociétales qui en découlent, Henning Mankell invente un inspecteur profondément humain, diabétique, empêtré dans les contingences matérielles, divorcé mais aimant toujours sa femme, père d’une fille qu’il ne comprend pas et qu’il sent parfois étrangère, fils d’un vieux peintre hurluberlu.

Sa bouée de sauvetage, ce qui l’empêche de sombrer dans la déprime, c’est son métier, ses collègues, ses enquêtes. Mais les violences et les dérives du monde d’aujourd’hui n’épargnent pas Ystad, et Wallander se trouvera au fil des romans confrontés à tous les maux de notre société, avec comme toile de fond les changements intervenus après la chute du mur de Berlin.

Mais Wallander, c’est aussi l’éloge de la lenteur. On est loin de ces romans américains frénétiques où il faut toujours qu’il se passe quelque chose à chaque page. Ses romans sont aux antipodes du polar américain.

Là, le temps s’écoule lentement, et Mankell sait également décrire sa Suède natale, son climat changeant, la violence de ses saisons, et cette tendre mélancolie qui transparait autant dans l’atmosphère que dans le caractère de son héros.

Wallander est avant tout un « humain », désemparé, qui a perdu ses repères, mais aussi rempli de compassion pour les victimes qu’il croise. Il se dégage de lui comme une infinie tristesse, mais c’est aussi peut-être ce qui fait qu’on l’adore.

 

Cette même année 1991, il a reçu le Prix Nils Holgersson.

 

En 2007, il préside le jury du Prix du Livre européen qui sera remis cette année-là à Guy Verhofstadt pour son livre Les États-Unis d’Europe.

En 2008 sort « Profondeurs », ouvrage dans lequel l’auteur médite sur le mensonge en entremêlant divers genres et passant ainsi du théâtre au roman policier.

Suit deux ans plus tard, « L’homme inquiet », dans lequel les lecteurs retrouvent Wallander, retraité mais toujours prêt à s’investir dans une nouvelle affaire.

La même année, l’écrivain scandinave participe à l’expédition organisée par des groupes activistes islamistes turcs en faveur de Gaza, qui donna lieu à un abordage israélien qui causa une dizaine de victimes. Une expérience de laquelle il accouche un récit, publié le 5 juin 2010 dans la presse internationale dont Libération, The Guardian (Angleterre), El País (Espagne), Dagbladet (Suède), La Repubblica (Italie) ou The Toronto Star (Canada).

 

Gendre d’Ingmar Bergman dont il a épousé en secondes noces la fille Eva, il partage sa vie entre l’Afrique (le Mozambique) et la Suède en écrivant romans, pièces de théâtre et ouvrages pour la jeunesse et où il dirige une troupe de théâtre depuis 1996 : le Teatro Avenida, seule troupe de théâtre professionnelle du pays, qu’il présente lui-même comme la « passion de sa vie » et où il travaille gratuitement.

 

Le 29 janvier 2014, il apprend qu’il est touché par un cancer qui a été détecté à la gorge et dans un poumon à un stade avancé. Et il est probable que les métastases aient gagné d’autres parties de son corps Il dit alors :  » J’ai tout de suite décidé d’écrire à propos de cette maladie, parce que c’est finalement une douleur et une souffrance qui affectent beaucoup de gens. Mais je vais écrire avec la perspective de la vie, pas de la mort. ».

L’écrivain est suivi à Göteborg, à Sahlgrenska, le plus grand hôpital d’Europe du Nord.

En parallèle, il a très vite décidé de consacrer désormais ses chroniques à sa bataille contre le cancer.

Henning Mankell est un auteur suédois né le 3 février 1948 à Härjedalen, province située au centre de la Suède.

Très vite abandonné par sa mère, il est élevé par son père, juge d’instance.

Ses premiers rêves : devenir artiste et voyageur. Le premier le mènera à Paris à l’âge de seize ans où il écrit et répare des clarinettes, et le second, quelques années plus tard, en Afrique. D’abord en Guinée Bissau où il tombe amoureux du continent tout entier, puis en Zambie dans les années 70, et enfin à partir de 1985 à Maputo au Mozambique où il dirige la seule troupe de théâtre professionnelle du pays.

Gendre d’Ingmar Bergman dont il a épousé en secondes noces la fille Eva, il partage sa vie entre l’Afrique (le Mozambique) et la Suède en écrivant romans, pièces de théâtre et ouvrages pour la jeunesse et où il dirige une troupe de théâtre depuis 1996 : le Teatro Avenida.

Henning Mankell a débuté sa carrière professionnelle comme assistant-metteur en scène à l’âge de dix-sept ans. Passionné de théâtre, il a ensuite dirigé une scène de la province de Scanie.

Auteur d’une quinzaine de livres pour enfants et pour adultes, il est considéré comme l’un des maîtres incontestés du polar suédois et il est connu internationalement grâce à la série des Wallander qui met en scène un inspecteur du même nom.

En 1991, il publie « Meurtriers sans Visage » où apparait pour la première fois Kurt Wallander, inspecteur de police dans une ville moyenne du sud de la Suède, et qui deviendra le personnage récurent de ses romans policiers. Ce commissaire désabusé, est entouré par une équipe de policiers où chacun possède une personnalité soigneusement décrite. Les meurtres sanglants auxquels Wallander est confronté le plongent au fil des romans dans un état de plus en plus dépressif. L’aspect psychologique est aussi important pour Mankell que l’intrigue elle-même.

Toutes ces aventures se déroulent dans la petite ville d’Ystad, en Scanie, dans le sud de la Suède, même si Wallander se déplace une fois en Lettonie (Les Chiens de Riga) et enquête sur un meurtre dont les origines remontent en Afrique du Sud (La Lionne blanche). Le sol du proche Danemark est souvent foulé.

Les romans de Mankell sont aux antipodes du polar américain.

Cette même année, il a reçu le Prix Nils Holgersson.

Henning Mankell a quitté la Suède il y a longtemps, partageant sa vie entre son pays natal et le Mozambique. À la fin des années 80, alors que ses séjours africains durent généralement de six à sept mois, il s’absente pendant deux années.

Durant cette période, le mur de Berlin est tombé, et lorsqu’il rentre au pays, ça n’est pas seulement un régime qui s’est écroulé en Europe, c’est aussi la société suédoise et son modèle socio-économique si réputé, si envié, qui s’effondre en face de lui.

Ainsi nait donc Kurt Wallander, né du hasard d’un annuaire téléphonique d’Ystad (ville moyenne de Scanie, tout au sud de la Suède) – Son nom a été trouvé au bout d’un doigt posé dans un annuaire téléphonique, et des réflexions d’un écrivain dramaturge, metteur en scène, sur le devenir de ce modèle en passe de disparaitre.

La volonté de Mankell est de toucher ses concitoyens, de leur faire partager ses doutes, ses désillusions, et il choisit pour ce faire le genre policier, miroir de notre société.

Peut-être est-il un nostalgique des années « tendres » lorsqu’il fait dire à Wallander : « Dans mon enfance, la Suède était un pays où les gens reprisaient les chaussettes (…) Puis, soudain, un jour, c’était fini. On a commencé à jeter les chaussettes trouées. Personne ne prenait plus la peine de les raccommoder. Toute la société s’est transformée. »

En but à l’individualisme forcené des années 90 et aux dérives sociétales qui en découlent, Henning Mankell invente un inspecteur profondément humain, diabétique, empêtré dans les contingences matérielles, divorcé mais aimant toujours sa femme, père d’une fille qu’il ne comprend pas et qu’il sent parfois étrangère, fils d’un vieux peintre hurluberlu.

Sa bouée de sauvetage, ce qui l’empêche de sombrer dans la déprime, c’est son métier, ses collègues, ses enquêtes. Mais les violences et les dérives du monde d’aujourd’hui n’épargnent pas Ystad, et Wallander se trouvera au fil des romans confrontés à tous les maux de notre société, avec comme toile de fond les changements intervenus après la chute du mur de Berlin.

Mais Wallander, c’est aussi l’éloge de la lenteur. On est loin de ces romans américains frénétiques où il faut toujours qu’il se passe quelque chose à chaque page. Là, le temps s’écoule lentement, et Mankell sait également décrire sa Suède natale, son climat changeant, la violence de ses saisons, et cette tendre mélancolie qui transparait autant dans l’atmosphère que dans le caractère de son héros.

Wallander est avant tout un « humain », désemparé, qui a perdu ses repères, mais aussi rempli de compassion pour les victimes qu’il croise. Il se dégage de lui comme une infinie tristesse, mais c’est aussi peut-être ce qui fait qu’on l’adore.

En 2007, il préside le jury du Prix du Livre européen qui sera remis cette année-là à Guy Verhofstadt pour son livre Les États-Unis d’Europe.

En 2008 sort « Profondeurs », un ouvrage dans lequel l’auteur médite sur le mensonge en entremêlant divers genres et passant ainsi du théâtre au roman policier. Suit deux ans plus tard, « L’homme inquiet », dans lequel les lecteurs retrouvent Wallander, retraité mais toujours prêt à s’investir dans une nouvelle affaire.

En 2010, il participe à l’expédition organisée par des groupes activistes turcs en faveur de Gaza, qui donna lieu à un abordage israélien qui causa une dizaine de victimes. Il tire de cette expérience un récit qui sera publié le 5 juin 2010 dans plusieurs grands journaux dont Libération, The Guardian (Angleterre), El País (Espagne), Dagbladet (Suède), La Repubblica (Italie) ou The Toronto Star (Canada).

Ordre chronologique de la série Wallander :

  1. Meurtriers sans visage, 1994 ((sv) Mördare utan ansikte, 1991), trad. Philippe Bouquet
  2. Les Chiens de Riga, 2003 ((sv) Hundarna i Riga, 1992), trad. Anna Gibson
  3. La Lionne blanche, 2004 ((sv) Den vita lejoninnan, 1993), trad. Anna Gibson
  4. L’Homme qui souriait, 2005 ((sv) Mannen som log, 1994), trad. Anna Gibson
  5. Le Guerrier solitaire, 1999 ((sv) Villospår, 1995), trad. Christofer Bjurström
  6. La Cinquième Femme, 2000 ((sv) Den femte kvinnan, 1996), trad. Anna Gibson
  7. Les Morts de la Saint-Jean, 2001 ((sv) Steget efter, 1997), trad. Anna Gibson
  8. La Muraille invisible, 2002 ((sv) Brandvägg, 1998), trad. Anna Gibson
  9. (sv) Pyramiden, 1999
  10. Le Retour du professeur de danse, 2006 ((sv) Danslärarens återkommst, 2000), trad. Anna Gibson
  11. Avant le gel, 2005 ((sv) Innan frosten, 2002), trad. Anna Gibson
  12. L’ Homme inquiet, 2010 ((sv) Den orolige mannen, 2009), trad. Anna Gibson

 

La Pyramide est un recueil de cinq nouvelles qui se déroulent avant Meurtriers sans visage, à savoir entre juin 1969 (la première enquête de Kurt Wallander lorsqu’il a 21 ans) et janvier 1990.

Mankell, à la demande de ses lecteurs, s’est fait un plaisir d’aborder la genèse de son héros et des comportements de celui-ci.

Dans le roman « Avant le gel » (traduction littérale du titre original) s’opère un transfert des enquêtes entre Kurt Wallander et sa fille, Linda. En effet, d’une part, Wallander approche rapidement de la retraite et, d’autre part, Linda s’est enfin décidée pour une carrière, dans la police, et à Ystad.

Mankell a également écrit un autre polar, cependant très « wallanderien », dont le personnage central, un inspecteur de police, se nomme Stefan Lindman : Le Retour du professeur de danse (2006) (Danslärarens återkomst )

En effet, Le Retour du professeur de danse est plus que wallanderien puisque leurs histoires se croisent : Stefan Lindman obtiendra une mutation pour le commissariat d’Ystad (dans Avant le gel). Une histoire d’amour s’amorcera alors entre Linda Wallander et Stefan Lindman.

La popularité du héros de Mankell est telle que le commissariat d’Ystad est devenu une attraction touristique, et reçoit la visite de touristes demandant à voir Kurt Wallander.

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