Club lecture…

… vu par Arlette

Hosseini Khaled ♦ Les cerfs-volants de Kaboul

Les Cerfs-volants de Kaboul (The Kite Runner) est le premier roman de l’Américain d’origine afghane Khaled Hosseini, il est paru en 2003 aux États-Unis.

Il a ensuite été traduit de l’américain par Valérie Bourgeois et publié en France en 2007 par les éditions Belfond. Il a été adapté au cinéma sous le nom « Les Cerfs-volants de Kaboul ».

Dans les années 70 à Kaboul, le petit Amir, fils d’un riche commerçant pachtoun, partage son enfance avec son serviteur Hassan, jeune chiite condamné pour ses origines à exécuter les tâches les plus viles.

Inséparables, liés par une même passion pour les cerfs-volants, les garçons grandissent heureux dans une cité ouverte et accueillante. Ni la différence de leur condition ni les railleries des camarades n’entament leur amitié. Mais ce lien va se briser à jamais. Alors que sous ses yeux Hassan subit une véritable ignominie, Amir reste pétrifié. Peur ? Lâcheté ? Honte ? Pris dans une terrible confusion des sentiments, il n’esquissera pas un geste pour sauver son ami.

Eté 2001. Amir est écrivain. Il vit à San Francisco avec sa femme Soraya, sunnite comme lui. Un jour, au bout du fil, un vieil ami de son père lui dit simplement : “Viens. Il existe un moyen de te racheter”. Amir se remémore alors l’hiver 1975 (où il avait 12 ans)… C’est l’occasion pour Amir de replonger dans son enfance enfouie au plus profond de son esprit, dans un Afghanistan tourmenté.

Remonte alors en lui une ancienne douleur : celle d’avoir trahi Hassan en ne le secourant pas alors que ce dernier subissait une terrible violence. Mais ce rachat passe par une plongée au cœur de l’Afghanistan des talibans… et de son propre passé.  

Dans l’Afghanistan encore paisible des années 70, Amir et Hassan passent une enfance heureuse. Bien qu’ils appartiennent à deux castes différentes (Amir est le fils du maître Pachtoune et Hassan le fils du domestique Hazara), les deux enfants sont inséparables. Prêt à tout pour attirer l’attention d’un père méprisant, Amir tournera pourtant le dos à Hassan quand celui-ci aura le plus besoin de lui. Rongé par la culpabilité, il ne trouvera l’occasion de se racheter que bien des années plus tard…

 

Khaled Hosseini mêle le charme du conteur oriental à l’efficacité du romancier anglo-saxon dans ce récit initiatique aux thèmes universels, l’amitié, la loyauté et la trahison. On hésite entre compassion et agacement pour Amir, personnage ambigu, à la fois pathétique dans sa faiblesse et désarmant dans sa culpabilité.

Ce roman est aussi un formidable document sur la culture et l’histoire afghanes.

L’auteur apporte un point de vue intimiste – et sans doute en grande partie autobiographique – sur ce pays vers lequel tous les regards se sont tournés au lendemain du 11 septembre 2001: Les ravages de la guerre avec les soviétiques, le régime de terreur instauré par les Talibans, mais aussi les affres de l’exil et la façon dont la communauté Afghane s’organise aux Etats-Unis. Une réussite!

 

L’auteur :

  Khaled Hosseini né le 4 mars 1965 à Kaboul, est un écrivain américain d’origine afghane, installé en Californie.

 Cadet de cinq enfants, fils d’un diplomate et d’une professeur de farsi dans une école de filles, Khaled Hosseini suit les affectations de sa famille, d’abord en Iran (1970), revient à Kaboul en 1973, puis à Paris en 1976 où son père occupe une fonction diplomatique à l’ambassade d’Afghanistan. En 1980, plutôt que de retourner dans leur pays d’origine, occupé depuis 1979 par les Soviétiques, les Hosseini obtiennent l’asile aux États-Unis, à San José en Californie.

 Ayant obtenu son bac en 1984 et rejoint en 1988 l’université de Santa Clara où il obtient une licence en biologie, l’année suivante, il entre en faculté de médecine à l’université de Californie à San Diego où il obtient son doctorat en 1993. Il complète sa formation en tant que médecin interne au Cedars-Sinai Medical Center de Los Angeles en 1996 où il exerce toujours en tant que médecin.

 Marié et père de deux enfants, Khaled Hosseini vit actuellement dans le nord de la Californie et a été nommé ambassadeur par l’agence des Nations unies pour les réfugiés, l’UNHCR, en 2006. « En tant qu’originaire d’Afghanistan, un pays où la population de réfugiés est l’une des plus importantes du monde, la question des réfugiés est une cause dont je me sens proche et qui est chère à mon cœur. Mon rôle est de parler au nom de cette cause et d’être l’avocat public des réfugiés du monde entier. »

 Il a obtenu un succès littéraire en 2003 grâce à son premier roman, écrit en anglais,The Kite Runner, en français « Les Cerfs-volants de Kaboul », devenu culte aux États-Unis et dans de nombreux autres pays où il est déjà traduit en douze autres langues (en Italie, il en est déjà à 33e édition depuis 2004). Dreamworks a acheté les droits de ses deux romans pour en faire deux films (le premier par Marc Forster).

 Il fait l’éloge de l’UNHCR dans l’épilogue de son deuxième roman, A Thousand Splendid Suns (Mille soleils splendides), en tant qu’envoyé de bonne volonté de cette organisation.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *